Musée des Beaux-Arts, Acquisitions:Un hommage à l’amour
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Dernière acquisition du musée des Beaux-Art
Un hommage à l’amour – Jo Davidson New York, 1883-1952, Tours)Le Couple, vers 1935Marbre, 115 x 40 x 50 cmAchat, ventre Rouillac, 20242024-7-1
Né aux Etats-Unis dans une famille juive d’origine russe, Jo Davidson est d’abord élève de Brush et Mac Neil, avant de venir à Paris avec une bourse d’étude en 1907. Déçu de l’enseignement de l’Ecole des Beaux-arts, il fréquente rapidement le Salon des Indépendants où il rencontre les Fauves et les post-impressionnistes. Mécéné par Hanrry Payne Whitney, il s’installe tout d’abord dans le Sud de la France, à Céret, où il rencontre Picasso, Juan Gris, etc. De retour à New York pour l’Armory Show en 1913, il rencontre un beau succès. Sa sculpture est encore très redevable à l’enseignement de Rodin. Il participe à l’effort de guerre américain en produisant les bustes des participants de la Conférence de la Paix de Paris 1919. L’Appel aux armes dont le plâtre est conservé au musée des Beaux-arts de Tours s’inscrit dans cette dynamique symbolique. A la suite, il connait une production officielle de portraitiste des généraux, hommes politiques et personnalités masculines et féminines de son temps : Roosevelt (Blérancourt, Musée National de la Coopération Franco-Américaine), Chaplin, Gertrude Stein, Einstein, Ailsa Mellon Bruce (National Gallery Of Art Washington), Président Wilson (MNAM-C. G. Pompidou), Anatole France (Sénat), etc. En 1925, il achète le domaine de Bécheron, à Saché en Touraine, qui devient sa résidence principale. Il y produit une large partie de son œuvre. C’est par son intermédiaire que Calder s’installera à son tour en Touraine. Le musée possède plusieurs œuvres sculptées de Jo Davidson, mais aussi des modèles dessinés par son épouse Yvonne Davidson (1884-1934), styliste. La relation entre les deux époux, brutalement interrompue par le décès d’Yvonne en 1934, est un sujet récurrent de l’œuvre de l’artiste. Le musée possède en effet une pierre lithographique monumentale gravée de l’effigie d’Yvonne, réalisée comme portrait posthume. L’entrée de Couple dans les collections du musée de Tours permet de présenter un ensemble cohérent d’œuvres de l’artiste, témoignages de ses qualités de portraitiste (buste d’André Derain), de sculpteur de la pierre en taille directe (Yvonne), de son engagement au moment de la Première guerre mondiale (L’Appel aux armes) et enfin d’héritier de l’art de Rodin (Couple).