Une peintre botaniste
Adèle Riché collabore tout d’abord avec le peintre de fleurs Pierre-Joseph Redouté pour l’illustration de l’Histoire des arbres forestiers de l’Amérique Septentrionale, publié en 1813. Elle expose ensuite au Salon plusieurs tableaux de fleurs, entre 1819 et 1836. Nommée peintre du Muséum national d’histoire naturelle de Paris au décès de son père en 1838, elle exécute pour l’institution 37 planches botaniques jusqu’en 1850.
Trompe-l’œil virtuoses
À l’instar de nombreuses artistes femmes depuis le 17e siècle, Adèle Riché produit essentiellement des natures mortes, considérées comme un genre mineur. La difficulté d’accès des femmes à l’enseignement artistique les éloigne en effet de la grande peinture d’histoire. Maîtrisant la difficile technique de l’aquarelle sur vélin (parchemin en peau de veau), Adèle Riché fait preuve d’une grande virtuosité. Véritables trompe-l’œil, ses bouquets de fleurs et de fruits aux coloris porcelainés rencontrent un franc succès du vivant de l’artiste et continuent de nous éblouir.