Moyen-âge et Primitifs : Christ bénissant et Vierge en oraison

Auteur : Jean Bourdichon (vers 1457-1521) et atelier
Date : Vers 1480-1485
Technique : Peinture
Dimension : Huile sur noyer. Christ : H. 48,4 cm ; L. 33,3 cm / Vierge : H. 50 ; L. 35
Lieu : Musée des Beaux-Arts de Tours
Date d’acquisition : 2007
Numéro d’inventaire : Inv. 2007-2-1 et 2007-2-2

Classés trésors nationaux par le ministère de la Culture, l'acquisition de ces deux panneaux a permis de faire entrer dans les collections un très rare exemple de peinture de la suite de Jean Fouquet, maître majeur de la première Renaissance.

Achat grâce au mécénat de PGA Holding
Agrandir l'image, fenêtre modale
©Ville de Tours – Musée des Beaux-arts

Trésors de peinture tourangelle à la fin du 15e siècle

À la suite de Fouquet

Jean Bourdichon est l’un des principaux peintres tourangeaux autour de 1500. Formé à Tours dans l’atelier de Fouquet, il succède à son maître en tant que peintre officiel du roi en 1481 et servira quatre souverains : Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier. Il est surtout connu aujourd’hui en tant qu’enlumineur, mais sa production, largement disparue, était bien plus vaste : peinture de chevalet, polychromie de sculptures, élaboration de patrons pour des monnaies, de l’orfèvrerie ou des vitraux… Suiveur de son maître, dont il perpétue les techniques et certains modèles (le Christ bénissant en est un exemple), Bourdichon développe également son propre vocabulaire artistique : la Vierge est ainsi une composition de sa création.

Une œuvre lacunaire

Conçus pour être présentés en pendants, les panneaux sont dans un état de conservation fragmentaire qui ne reflète pas l’aspect d’origine de l’œuvre. Ils ont été amincis et rognés, à l’exception du bord gauche du panneau de la Vierge. Leurs dimensions originelles devaient être de 60 x 45 cm. Une partie de la couche picturale a également été perdue. Les tracés préparatoires révélés par les analyses indiquent que les deux figures ont été réalisées grâce au report d’un modèle, en utilisant un calque. Ce procédé n’implique cependant pas une moindre qualité de la production, au vu de la préciosité des matériaux utilisés : lapis-lazuli (pigment bleu) pour les vêtements, laque rouge sur or pour les nimbes. On peut donc supposer un contexte de commande prestigieux, mais sans aucun élément à ce jour qui permette de le préciser.