18e siècle : Hercule et Omphale

Auteur : Jacques DUMONT dit LE ROMAIN (Paris, 1701-1781)
Date : 1728
Technique : Peinture
Dimension : H. 133 cm ; L. 167 cm
Lieu : Musée des Beaux-Arts de Tours
Date d’acquisition : 1803
Numéro d’inventaire : 1803-1-9
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©Ville de Tours – Musée des Beaux-arts, cliché D. Couineau

Qui aime bien châtie bien

L’histoire d’Hercule et Omphale est relatée dans l’Antiquité par les poètes Apollodore et Ovide. Pour expier un crime qu’il a commis, le demi-dieu Hercule est contraint de devenir l’esclave d’Omphale, reine de Lydie (actuelle Turquie). Malicieuse, celle-ci profite de la situation pour s’attribuer les attributs virils d’Hercule : sa massue et la peau de lion. Hercule doit quant à lui porter des vêtements féminins et filer la laine, activité dévolue aux femmes dans le monde gréco-romain. Séduite par Hercule, Omphale finit par le libérer et l’épouser. 

Galanterie ou ridicule ?

Au 18e siècle, les aventures d’Hercule et Omphale connaissent un regain d’intérêt avec l’opéra Omphale d’André-Cardinal Destouches. De nombreux artistes s’en emparent, sensibles à la dimension galante d’un homme soumis à une femme. En 1728, Jacques Dumont dépeint Hercule sous le charme d’Omphale, les yeux béats d’amour, dans ce morceau de réception pour l’Académie royale de peinture et de sculpture. Au XIXe siècle en revanche, le héros est tourné en ridicule et sert à stigmatiser tout écart à la norme et toute inversion des rôles genrés.