Degas, un impressionniste amoureux de la peinture italienne	
	
		
			Un moderne chez les maîtres anciens	
	
	
		La copie des chefs d’œuvres du passé est encore dans les années 1850-1860 la base de la formation des artistes. Bien que peu convaincu par les conseils stylistiques de son maître, le peintre classique Louis Lamothe, Edgar Degas se conforme à l’exercice de la copie au musée du Louvre. Il travaille d’après Michel-Ange, Carpaccio, Fra Angelico, Rosso, Véronèse ou encore Sebastiano del Piombo. Toutefois, Mantegna est un de ses artistes préférés et il le copie à de multiples reprises.	
		
			Apprendre à peindre avec Mantegna	
	
	
		Davantage qu’une copie servile, le Calvaire de Degas est une véritable interprétation de l’œuvre originale par le jeune artiste. Traitée comme une esquisse, la peinture ne restitue pas le poli, le fini de l’œuvre originale, mais se concentre sur l’organisation de la composition, l’agencement des masses, l’usage des coloris. Il dit vouloir « chercher l’esprit et l’amour de Mantegna avec la verve et la coloration de Véronèse ».	
	
		Ce travail d’après les maîtres lui sert ensuite dans ses propres compositions, comme c’est le cas de de l’emprunt fait à Mantegna du groupe des saintes femmes pour la Fille de Jephté (Smith College Museum of Art, Northampton, Etats-Unis).