18e siècle : Diane chasseresse

Auteur : Jean-Antoine HOUDON – Versailles, 1741-Paris, 1828.
Date : 1776
Technique : Sculpture
Dimension : Bronze. H. 206 cm ; L. 80 cm ; Pr. 138 cm
Lieu : Musée des Beaux-Arts de Tours
Date d’acquisition : 1884
Numéro d’inventaire : 1884-3-1

Déesse de la nature, du féminin et de la lune, Diane est dans le panthéon gréco-romain une chasseresse, libre et sauvage. Au 18e siècle, la figure de Diane est fréquemment représentée en peinture, en sculpture et dans les arts décoratifs.

Publié le – Mis à jour le

Legs Mme Baron
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©Ville de Tours – Musée des Beaux-arts, cliché V. Liorit

Une œuvre en série

En 1776, Jean-Antoine Houdon conçoit une statue de Diane, inspirée d’un marbre antique (« Diane de Versailles », Louvre). Reconnaissable au croissant de lune dans sa chevelure, la déesse est saisie en pleine chasse, occupée à débusquer le gibier. En suspension sur un pied, la légèreté de la sculpture semble défier la gravité. À partir du modèle en plâtre, Houdon reproduit sa statue de Diane en marbre, en bronze et en terre cuite.

Schoking !

Trois versions en bronze sont connues. L’une d’elles, aujourd’hui au Louvre, est refusée aux Salons de 1775 et 1777 pour son « inconvenance ». En cause, un nu féminin grandeur nature qui choque malgré son alibi mythologique ! Qu’à cela ne tienne, la version du musée des Beaux-arts de Tours, fondue en 1839 sans doute à partir du plâtre original signé et daté de 1776, révèle que la Diane de Houdon plait au 19e siècle.