Debat-Ponsan, de l’académisme à la lumière de l’impressionnisme
Un portrait entre intimité et mondanité
En 1908, année de son premier mariage avec Jacques Dupré, Simone Debat-Ponsan (1886-1986), dernière fille du peintre, est âgée de vingt-deux ans. Destinée au Salon, ce portrait rompt avec le style plus libre que l’artiste adopte dans la représentation des membres de sa famille. Se souvenant des leçons de Cabanel, l’artiste revient aux éclairages d’atelier et à l’utilisation du clair-obscur, choisissant une lumière latérale qui plonge le modèle dans la pénombre et lui confère une gravité mystérieuse.
Bien que très ancré dans l’héritage académique du portrait d’apparat, le style de l’artiste témoigne de son adoption des innovations impressionnistes. La blancheur de la robe de Simone irradie la scène, le fini de l’œuvre est moins léché que dans ses productions académiques des années 1880.
Commémorer Debat-Ponsan en Touraine
Simone Debat-Ponsan est la principale et généreuse donatrice des œuvres de son père au musée de Tours. Dès 1970, elle se mobilise pour organiser une exposition rétrospective des œuvres de Debat-Ponsan, à Paris et en région. L’exposition que Simone Morizet-Debat-Ponsan appelle de ses vœux se tiendra en 1973 à Tours, Brest et Toulouse. C’est à la suite de cette première manifestation qu’elle offre son portrait au musée qui conserve aujourd’hui une vingtaine d’œuvres de l’artiste.