Un impressionniste sous la pluie, Monet à Vetheuil
Monet au désespoir
Les années 1878-1880 sont difficiles pour le peintre. Aux difficultés financières qui l’ont contraint à quitter Paris, s’ajoute l’angoisse de la maladie de son épouse Camille. Cette dernière décèdera d’ailleurs en 1879.
A Vetheuil, la Seine décrit une large boucle parsemée d’îles boisées, que l’artiste explore dans son bateau-atelier. Sa peinture, empreinte de tristesse, développe une gamme inhabituelle de tons gris. Les touches longues, nettement fragmentée, suggèrent le mouvement de l’eau, des feuillages et des nuages dans le vent. Le peintre fixe sur sa toile cette atmosphère de brouillard ou de pluie, fondant les masses, pulvérisant les contours.
Un cadeau pour l’architecte de l’Orangerie
Provenant directement de l’atelier du peintre, cette œuvre fut donnée vers 1927 par l’un de ses fils à l’architecte Camille Lefèvre (Tours, 1876 – Yerres, 1946) pour le remercier d’avoir aménagé les deux salles qui abritent les grands panneaux des Nymphéas au musée de l’Orangerie, à Paris.