Une salle historique aujourd’hui dédiée au chantier des collections
La Salle des États a accueilli des moments importants de l’histoire de France aux 15e et 16e siècles.
Aujourd’hui, fermée à la visite, elle reste un lieu essentiel pour la gestion des collections par les équipes du musée.
Un lieu chargé d’histoire
Derrière une porte au 1er étage du musée se cache une vaste salle aujourd’hui fermée au public, mais qui a une importance toute particulière dans l’histoire de la ville. La salle du Synode aussi appelée « salle des États », est construite aux 12e et 13e siècles. C’est dans cette immense salle que se rassemblent à trois reprises (1468, 1484 et 1506), les États Généraux du royaume de France. Sous l’Ancien Régime, pour rendre des décisions difficiles, le roi réunissait une assemblée politique composées des membres des trois ordres (noblesse, clergé, tiers état).
Ainsi, en 1506, à la demande de Louis XII, toutes les clauses du traité de Blois qui concernent le mariage projeté de sa fille Claude de France avec Charles de Luxembourg, le futur Charles Quint sont annulées, changeant le cours de l’histoire de France.
À partir de 1775, Monseigneur de Conzié, le dernier archevêque avant la Révolution, veut transformer la salle en chapelle archiépiscopale comme en témoigne la colonnade à l’antique. Mais les bouleversements politiques de la Révolution la laissèrent inachevée. À partir de la Révolution et jusqu’au retour des archevêques dans leurs murs en 1802, cette chapelle connut diverses autres affectations, dont celle de salle de théâtre.
Un lieu dédié au chantier des collections
À la réinstallation du musée en 1910 dans les murs du palais archiépiscopal, la Salle des États accueillit les grands formats religieux du musée, ainsi qu’un ensemble de plâtres issus des fonds des sculpteurs François Sicard, Marcel Gaumont et Jo Davidson.
En raison d’une évolution des réglementations en matière d’établissement recevant du public, la salle doit fermer à la visite.
Elle ne reste pas longtemps vide. En effet, la construction de nouvelles réserves externalisées pour les musées de Tours entraine la mise en place d’un gigantesque chantier des collections pour analyser, nettoyer et conditionner les quelque 18.000 objets conservés au musée avant leur déplacement dans leur nouveau lieu de stockage.
Maintenant que les réserves sont opérationnelles, la Salle des États reste un lieu de travail pour les équipes du musée qui y accueillent restaurateurs du patrimoine et chercheurs qui travaillent sur les collection…en attendant les travaux qui permettront sa réouverture au public.