L’Antiquité
Le Château de Tours s’élève à l’est de la ville, en bord de Loire, sur un site occupé depuis l’Antiquité. Dès le Ier siècle, des constructions publiques et privées s’y succèdent, dont des thermes qui fonctionnent pendant plus de deux cents ans. Au 4e siècle, la cité se dote d’un rempart gallo-romain, dont une partie subsiste encore aujourd’hui. Transformé et réutilisé au fil des siècles, ce secteur devient un lieu d’habitation avant d’accueillir les premières structures défensives médiévales.
Le Moyen Âge
Au 11e siècle, la Touraine passe sous le contrôle des comtes d’Anjou. Geoffroy II Martel fait alors édifier une résidence comtale sur les fortifications antiques, face au pont construit quelques années plus tôt par Eudes II de Blois. Ce vaste bâtiment quadrangulaire, flanqué d’un donjon, abrite une grande salle d’apparat, des cuisines et des appartements privés. Plus qu’un lieu défensif, il symbolise le pouvoir administratif des comtes d’Anjou sur la ville.
Le Château royal
Après la reprise de la Touraine en 1214, Philippe Auguste fait construire un château fort sur l’emplacement de l’ancienne résidence comtale. Édifié entre 1270 et 1280, il est renforcé au 14e siècle avec l’enceinte de La Clouaison. Le château devient le théâtre d’événements royaux avant d’être abandonné à la fin du 15e siècle et démantelé au 18e siècle, ses pierres servant à l’aménagement des quais de Loire.
La reconversion du site aux 19e et 20e siècles
Après la Révolution, le château devient la caserne Meusnier, abritant le IIIe Régiment Napoléonien des Gardes d’Honneur et, plus tard, des garnisons de cavalerie et d’infanterie. Au XIXe siècle, le “logis de Mars” est construit entre les tours médiévales. Le site reste militaire jusqu’en 1960, avant d’être cédé à la Ville de Tours en 1968. Il est alors restauré par les apprentis Compagnons du Devoir d’après les plans de l’architecte Jacques Boille.
